Contre la fermeture du CIO de Saintes, le Conseil local FCPE de Saintes mobilisé le 1er mai 2024

Contre la fermeture du CIO de Saintes, le Conseil local FCPE de Saintes mobilisé le 1er mai 2024

L’action menée depuis mars 2023 par le Conseil local FCPE de Saintes contre la fermeture du Centre d’Information et d’Orientation de Saintes se poursuit.

Le Conseil local FCPE de Saintes est naturellement mobilisé ce 1er mai 2024 : l’enjeu continue à être porté, en convergence avec d’autres acteurs. De nouveaux temps de mobilisation contre cette fermeture vont suivre.

La pétition « Non à la fermeture du CIO de Saintes » est toujours disponible sur notre site internet : https://fcpesaintes17.fr/2024/03/24/petition-non-a-la-fermeture-du-cio-de-saintes/

Réunion publique d’information et de débat le mercredi 3 avril 2024 à 20h30

Communiqué de presse du Conseil local FCPE de Saintes, du SNES-FSU Poitiers et de SUD Éducation 17

Non à la fermeture du CIO de Saintes !
Réunion publique d’information et de débat le mercredi 3 avril à 20h30 (salle Saintonge, N°5)

Nos organisations dénoncent le choix fait par le rectorat, suite au désengagement du Conseil départemental, de fusionner les Centres d’Information et d’Orientation (CIO) de Saintes et de Saint-Jean-d’Angély pour s’aligner sur la carte cible de 4 CIO d’État en Charente-Maritime. Le rectorat supprime ainsi le poste de personnel administratif du CIO de Saintes et déplace tous les postes de psychologues Éducation Nationale au CIO de Saint-Jean-d’Angély. Les besoins sont pourtant majoritairement à Saintes et nombre d’usagers ne pourront se déplacer à Saint-Jean-d’Angély.

Le rectorat persiste à vouloir seulement proposer un « point d’accueil » non pérenne à la place du CIO de Saintes, et les conditions d’accueil pour les usagers et de travail pour les personnels y seront nécessairement dégradées (horaires d’ouverture restreints, locaux étriqués, pas de personnels administratifs, pas de fonds documentaire…).

D’autres choix sont possibles ! La carte cible définit seulement un minima d’implantations et doit être complétée. Mairie et rectorat doivent poursuivre les concertations pour le relogement d’un CIO à Saintes.

La mobilisation contre la fermeture se prolonge et s’amplifie.

Une pétition « Non à la fermeture du CIO de Saintes » est en ligne sur le site du Conseil local FCPE de Saintes : https://fcpesaintes17.fr.

Des motions seront déposées lors de prochains Conseils d’Administration dans les établissements du secondaire.

Nous invitons tous les usagers à venir s’informer et débattre, le mercredi 3 avril à 20h30 (salle Saintonge n°5, rue Fernand Chapsal) lors d’une réunion publique.

Non à la fermeture du CIO de Saintes : la mobilisation se poursuit !

Non à la fermeture du CIO de Saintes : la mobilisation se poursuit !

  Nos organisations déplorent que la carte cible des 12 Centres d’Information et d’Orientation d’État pour l’académie de Poitiers ait été utilisée pour contraindre à implanter le 12ème CIO soit à Saintes soit à Saint-Jean-d’Angély – au lieu de maintenir deux CIO – et ainsi conduire à des restrictions évidentes d’accès des usagers au service public d’orientation de l’Éducation nationale.

La problématique est notamment liée au désengagement du Conseil départemental de la Charente-Maritime, qui récupère des locaux mis à disposition. En l’absence de locaux d’État pouvant répondre, avec des travaux à moindre frais, au cahier des charges d’un CIO, le Rectorat s’est tourné vers les collectivités : sur Saint-Jean-d’Angély un relogement est annoncé possible pour la rentrée de septembre 2025, sur Saintes force est de constater l’absence de situation claire pour le relogement d’un CIO.

Les personnels des CIO de Saintes et de Saint-Jean-d’Angély ont appris le vendredi 8 mars le risque imminent de fermeture du CIO de Saintes ; les parents et usagers en ont aussi pris connaissance. De ce fait, une intersyndicale et la FCPE ont adressé un courrier commun à Monsieur le Maire afin que soit portée auprès du Rectorat, dans les plus brefs délais, une proposition de locaux, action nécessaire pour que la deuxième ville de Charente-Maritime reste dotée d’un CIO.

D’après les services du Rectorat, ces derniers n’auraient cependant été destinataires d’aucune proposition officielle de la part de la mairie de Saintes, au 14 mars au matin, ce qui ne manque pas de susciter notre profond étonnement. Si rien ne bouge, un CIO resterait maintenu seulement sur Saint-Jean-d’Angély : ses locaux actuels sont largement sous dimensionnés pour les personnels des deux CIO et les usagers. Le Rectorat proposerait sur Saintes à la rentrée 2024 un simple et insuffisant « lieu d’accueil » : un tel accueil ne comprend pas de personnels affectés mais seulement des permanences sur certains créneaux – pour autant que des personnels puissent les tenir –, n’est pas assuré de pérennité et les conditions de pratique professionnelle et de réception du public y sont dégradées, les usagers n’y disposant pas d’un fonds documentaire, etc.

Par conséquent, au vu de l’altération manifeste du service public d’orientation de l’Éducation Nationale induite par cette situation, nos organisations vont poursuivre les démarches, propositions et actions nécessaires en vue de maintenir le CIO de Saintes dans un contexte où l’orientation est un enjeu majeur pour l’avenir des jeunes des territoires concernés. Nous rappelons que la carte cible définit un nombre minimum de CIO par académie : sur les bassins de vie de Saintes et de Saint-Jean-d’Angély la nécessité impose d’aller au-delà de ce minimum afin de toujours disposer d’un CIO aussi à Saintes.

Faire d’autres choix et prendre en compte les parents : des nécessités pour mieux préparer l’avenir des jeunes et donner une place forte au lycée professionnel dans le système éducatif

Communiqué de presse du Conseil local FCPE de Saintes et du Conseil Départemental des Parents d’Élèves de Charente-Maritime (CDPE 17)

Faire d’autres choix et prendre en compte les parents : des nécessités pour mieux préparer l’avenir des jeunes et donner une place forte au lycée professionnel dans le système éducatif

Le Président de la République, accompagné de trois ministres, a présenté sa réforme de la voie professionnelle à l’occasion d’une visite au lycée professionnel Palissy le 4 mai 2023.

La communauté éducative n’inclurait-elle plus les parents ? En effet, ils sont les grands oubliés de ce déplacement. Vivant au plus près les situations, les parents d’élèves auraient pu parler de l’orientation, de mobilité, de moyens, de soutien véritable à l’engagement des enseignants, de la difficulté à trouver des stages, du coût de la scolarité (équipement professionnel, transports, internat…), de la poursuite d’études dans le supérieur, c’est-à-dire des réalités concrètes.

La communication de l’Exécutif a mis l’accent sur l’annonce d’un milliard de plus de financement annuel. Et sur la gratification – reportée sur l’État, et non plus venant des entreprises – des périodes de stage. Il ne s’agit donc pas d’une allocation d’études qui permettrait d’aller vers la gratuité en lycée professionnel et de prendre pleinement en compte le coût de la scolarité et celui des équipements professionnels : ceux-ci conserveront une incidence notable sur le choix de la formation.

Le temps véritable de formation aux gestes professionnels n’a cessé de se réduire lors des réformes successives et le parcours de formation initiale va encore s’affaiblir. Avec une augmentation du nombre de semaines de stages – à condition de les trouver ! –, au détriment de semaines d’enseignement, le soutien aux élèves en difficulté scolaire sera réduit et moins de temps sera passé en atelier où l’on forme généralement de manière plus ouverte et globale que sur un poste spécifique en stage d’entreprise.

Une Terminale, à voies inégales, va différencier les élèves voulant entrer directement sur le marché du travail ou souhaitant poursuivre leurs études : aux premiers des périodes de stage augmentées, aux seconds des semaines de cours en complément mais dans l’objectif restreint de permettre surtout une poursuite d’étude à bac+1. Placer les épreuves écrites en mars risque de conduire à une même démobilisation sur les derniers mois que celle déjà constatée en voie générale et technologique.

L’évolution des lycées professionnels vers un système cogéré – en attendant à terme, une tutelle ? – par le monde de l’entreprise constitue une rupture avec le principe d’une école publique visant à construire les conditions de l’émancipation des jeunes. Le gouvernement occulte ces enjeux de citoyenneté et d’émancipation. La volonté de préparer à orienter vers la voie professionnelle dès la Cinquième – certainement de manière différenciée selon les territoires et les milieux sociaux – opère un grand retour en arrière, vers un système d’orientation précoce. Des formations pensées seulement pour la satisfaction des besoins des bassins d’emplois locaux, limiteront la mobilité et les ambitions de se tourner vers des métiers à pourvoir sur d’autres territoires. Les perspectives de poursuite d’étude en BTS sous statut scolaire sont évidemment remises en cause par l’affaiblissement des enseignements généraux requis.

Tout ceci dans un contexte où le service public de l’orientation subit des fermetures de sites, créant ainsi de fortes inégalités dans les territoires, et où des fermetures de formations se dessinent à court terme, dès la rentrée 2023. Les parents, membres à part entière de la communauté éducative, veulent d’autres choix pour le développement du service public de l’orientation, pour une voie professionnelle sous statut scolaire ambitieuse, pour donner une place forte au lycée professionnel dans le système éducatif.

Aller en visite, pour écouter ou seulement pour communiquer ?

Communiqué de presse

Aller en visite, pour écouter ou seulement pour communiquer ?

La visite ministérielle qui est annoncée pour le jeudi 4 mai 2023 au lycée Palissy de Saintes se fait de manière très paradoxale sur la thématique des enseignements professionnels, alors même que le gouvernement porte des coups très rudes aux lycées professionnels :

– en orientant de plus en plus les formations vers la satisfaction des besoins des entreprises d’un territoire ;

– en diminuant les heures d’enseignements, aussi bien dans les disciplines générales que dans les disciplines professionnelles ;

– en multipliant les modalités d’apprentissage dans une même classe (mixité des publics) ;

– en utilisant le vocabulaire des centres de formation d’excellence (chef-d’œuvre) mais en le vidant de sens ;

– en augmentant les contenus de formation, mais en diminuant le temps des apprentissages.

Le contexte national est à la restriction des moyens humains pour l’école : plus de 1500 postes de personnels enseignants seront supprimés l’année prochaine, à l’école publique. Des logiques budgétaires à courte vue prévalent sur les considérations pédagogiques, comme le montre la suppression de la technologie en Sixième, choix contraire aux enjeux de demain, dans lesquels la technologie jouera un rôle renforcé.

De plus, nous, parents, sommes inquiets pour nos enfants. Fragilisés psychologiquement par les périodes de COVID vécues depuis maintenant 3 ans, ils ne trouvent pas au sein du système éducatif et cela dès la maternelle les moyens suffisants pour être aidés : manque de psychologues, de médecins scolaires, manque de places dans des structures adaptées… Dispositifs pourtant vantés par le Ministère pour favoriser l’inclusion scolaire.

Cette politique régressive trouve ses conséquences localement.

Dans la plupart des établissements du Secondaire de Saintes, les heures d’enseignement allouées (dotations horaires) sont déjà devenues insuffisantes, la situation poursuivant sa détérioration d’une année à l’autre. Des dispositifs, pourtant prévus dans les textes officiels (heures d’orientation, …), ne peuvent être mis concrètement en place : les établissements doivent faire des arbitrages, engendrant des renoncements qui se font aux dépens des élèves. Les moyens humains qui étaient affectés aux remplacements d’enseignants ont été tellement asséchés que les remplacements non assurés conduisent à des pertes d’heures qui créent des inquiétudes légitimes concernant la préparation aux épreuves du baccalauréat. Les parents s’interrogent donc sur la mise en place réelle de l’annonce gouvernementale promettant que chaque enseignant absent serait remplacé à compter de septembre 2023.

Alors que des fermetures de classes sont attendues dans le Secondaire, et qu’en Primaire des écoles du centre-ville restent sur la sellette, se dessine désormais la fermeture-fusion du Centre d’Information et d’Orientation (CIO) de Saintes avec celui de Saint-Jean-d’Angély, ce qui mettra en difficulté nombre de jeunes dans la définition de leur parcours scolaire et la préparation de leur avenir professionnel.

Le Conseil local FCPE de Saintes se mobilise, ce 4 mai 2023, pour contribuer à ce que les ministres ne ferment pas les yeux sur les conséquences dramatiques pour notre jeunesse des choix actuellement effectués, et pour exiger une autre politique éducative : le système éducatif doit être pensé, financé, reconstruit autrement, avec un projet de société tourné vers le progrès et la véritable ambition de favoriser la réussite et l’épanouissement de tous les élèves.

Le Conseil local FCPE de Saintes s’oppose à la fermeture du Centre d’Information et d’Orientation de Saintes

Communiqué de presse

Le Conseil local FCPE de Saintes s’oppose à la fermeture du Centre d’Information et d’Orientation de Saintes

Le Conseil local FCPE de Saintes manifeste sa plus vive inquiétude concernant des informations relatives à la fermeture du Centre d’Information et d’Orientation (CIO) de Saintes, et son opposition claire et ferme à un tel processus. Cette problématique est à la fois conséquence du désengagement financier du Conseil départemental de la Charente-Maritime (annoncé fin 2021) et de la volonté du Rectorat de réduire à 4 le nombre de CIO en Charente-Maritime ; en 10 ans 5 CIO auront été supprimés dans toute l’académie.

Les évolutions récentes du système scolaire français poussent les jeunes et les familles à devoir réfléchir de plus en plus précocement à des choix d’orientation, aussi bien en collège qu’au lycée. Pourtant, pour prendre l’exemple des lycées, les heures prévues pour l’orientation des élèves ne sont pas comptées dans les Dotations Horaires Globales des établissements : parents et élèves sont ainsi contraints de porter hors du temps scolaire l’essentiel de la charge liée à l’information à l’orientation. Aussi, il est inacceptable que le service public de l’orientation subisse encore des restrictions de moyens et d’implantations qui vont l’éloigner de ceux qui ont besoin d’y recourir, aggravant les inégalités d’accès.

Au CIO les Psychologues de l’Éducation nationale accueillent un public plus large que lors des permanences dans les établissements publics du Secondaire : apprentis, élèves des établissements agricoles, jeunes en situation de décrochage scolaire, adultes, familles, etc. De très nombreux consultants sont accueillis au CIO de Saintes, central sur le plan géographique, sa fermeture obligerait les familles et les élèves à se rendre au CIO de Saint-Jean-d’Angély ; beaucoup renonceront à faire le trajet à cause de l’éloignement et du coût en carburant.

Alors que la décision de fermer le CIO de Royan a malheureusement déjà été entérinée, le Conseil local FCPE de Saintes appelle à la mobilisation de tous les acteurs concernés, à tous les niveaux, pour obtenir le maintien du CIO de Saintes. Les jeunes de Saintes et ceux de Saint-Jean-d’Angély doivent pouvoir disposer dans leur ville respective d’un CIO accessible, relevant du service public, pour répondre à leurs besoins de conseils en orientation et préparer leur avenir.